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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 14:14
Dans le dernier numéro des Nouvelles de Bourg-la-Reine nous évoquions les problèmes rencontrés par notre office HLM, les 870000 euros manquants et le fait que 30% de la taxe foncière pourrait être employée à l'amélioration de la vie des locataires. Visiblement la situation est tout aussi problématique à Antony, c'est ce qui ressort d'un rapport de la Miilos, la Mission interministérielle d’inspection du logement social, que le quotidien Le Monde s'est procuré et commente dans cet article ci-dessous.

Pour Nicolas Sarkozy, les missions du logement social sont limpides : il doit "accueillir en priorité" ceux qui n'ont pas les moyens de trouver un toit "par le libre jeu du marché". Autrement dit, les plus pauvres. Mais ce principe, rappelé le 11 décembre 2007 lors d'un déplacement dans la banlieue de Nancy, n'est pas suivi à la lettre dans certains organismes HLM - même lorsqu'ils sont rattachés à des collectivités locales tenues par l'UMP.

C'est ce qui ressort d'un contrôle effectué, il y a quelque mois, à l'office municipal d'Antony (Hauts-de-Seine) par la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos). Le "gendarme" du monde HLM s'est intéressé au profil des familles auxquelles ont été attribué un logement. Après analyse, il s'avère que certaines "catégories prioritaires" sont évincées, écrit la Miilos dans un document préparatoire à son rapport annuel. "Ainsi, en 2006, aucun demandeur en situation précaire vis-à-vis de l'emploi n'a été relevé alors qu'ils représentaient 13 % de la demande", rapporte-t-elle. De même, l'organisme accueille "très rarement" des personnes qui sortent d'une résidence sociale ou d'un centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).

D'après la Miilos, "l'implication de la commune sur la politique" de l'office est "forte". "Son empreinte se fait sentir sur tout le processus d'accès au logement", constate-t-elle. Pas étonnant : le bailleur n'a pas de "contingent propre" (c'est-à-dire un certain pourcentage de logements pour lesquels il peut proposer des candidats). Il l'a "entièrement mis à disposition" de la municipalité, précise la Miilos, "ce qui n'est pas réglementaire".

Cette situation n'est ni nouvelle ni spécifique à Antony, rétorque Jacques Legrand, maire adjoint chargé du logement et président de l'organisme. D'après lui, d'autres villes des Hauts-de-Seine ont, elles aussi, récupéré le contingent de leur office.

En matière d'attribution, l'élu tient à rappeler combien l'exercice se révèle difficile. Seules 60 à 70 habitations se libèrent chaque année (sur les quelque 1 350 appartenant à l'office) alors que la demande, elle, est très importante : "En 2007, j'ai reçu 835 personnes qui étaient à la recherche d'un logement", indique M. Legrand. Certaines d'entre elles refusent les propositions qui leur sont faites, lorsque l'appartement se situe dans un quartier "un peu difficile".

Enfin, l'office n'est pas aussi sélectif que l'affirme la Miilos. Il accueille, chaque année, "au moins cinq à six ménages" en grande difficulté, assure M. Legrand, en citant l'exemple d'une dame qui dormait dans un véhicule stationné sur un parking.

Bertrand Bissuel
Article paru dans l'édition du 12.08.08


Documents

Conseil municipal
Compte-rendus de 2007 à 2011



Chambre Régionale des Comptes
Rapport 2011 sur la ville de Bourg-la-Reine
Réponse  2011

Rapport 2003 sur la ville de Bourg-la-Reine
Réponse 2003

 

Rapport 2004 sur le Conservatoire
Réponse 2004



Mission Interministérielle du Logement Social
Rapport sur l'Office public de l'habitat de Bourg-la-Reine